Cuillette à la ferme : le meilleur moyen de consommer local ! - Le Tablier à Pois

Consommer local : les pièges à éviter !

Nous sommes de plus en plus nombreux et nombreuses à vouloir changer notre mode de vie, notre alimentation et prendre des habitudes plus saines et meilleures pour la planète. Manger bio et manger local en font partie, comme je vous l’expliquais dans mon article “Consommation locale : un petit pas pour l’Homme, un grand pas pour la planète”. Écologique, plus goûteuse, meilleure pour la santé, et souvent plus économique, la consommation locale a plus d’un avantage, et une fois converti.e en locavore, il est difficile de revenir en arrière ! Mais voilà, lorsqu’on débute dans la démarche et qu’on cherche un peu ses repères, ses bonnes adresses, il se peut qu’on rencontre quelques pièges. Rien de bien méchant quand on sait comment les déjouer, mais tellement agaçant au début !

Depuis que j’ai commencé l’aventure Zéro Déchet il y a deux ans, j’ai fait plusieurs petites boulettes et erreurs de parcours, ce qui prouve que l’industrie alimentaire ruse toujours plus d’un point de vue marketing et joue sur toutes les ambiguïtés pour séduire les consommateurs en leur vendant du faux local ou artisanal… Mais passons, je suis désormais devenue une véritable Huggy les bons tuyaux du consommer local. Comme je suis aussi quelqu’un de sympa, je vous livre mes astuces pour déjouer ces pièges et acheter vraiment local !

Comment reconnaître une production locale / agricole :

Première astuce à suivre lorsque l’on est à la recherche de produits locaux est de vérifier la provenance et l’authenticité de la mention “locale”, ou “artisanale” qui est largement utilisée… S’il s’agit de fruits et légumes, c’est assez facile. Regardez la provenance sur les écriteaux. L’idéal est de prendre au plus près de chez vous en repérant soit le nom de la commune ou du numéro de département de la production, soit “France”. Plus la provenance sera proche de chez vous, mieux ce sera. Si aucune indication n’est présente, discutez avec le commerçant, en posant des questions assez précise : où se trouve la production ? Quelle est la taille de l’exploitation ? Combien de variétés cultivent-ils ? Appliquent-ils des traitements chimiques ? S’il s’agit du producteur ou de la productrice, il/elle saura vous répondre avec précisions. S’il s’agit d’un / d’une revendeur.se qui connait l’exploitant, il ou elle saura donner des informations assez exactes. En revanche, un.e grossiste ne saura pas vraiment être précis.e, car la plupart du temps il/elle ne rachète pas directement ses produits au producteur.

Ensuite, observez si les fruits et légumes sont de saison : si le commerçant propose des fraises ou des tomates en hiver, il y a de grandes chances que ses produits viennent de loin et n’aient pas de saveurs car cultivés sous serre chauffée, sans soleil… pas très écolo ! Encore une fois, discutez avec le / la commerçant.e. S’il / elle peut vous donner des détails sur la récolte, c’est bon signe ! Pour vous aider pour faire vos courses et connaître la saisonnalité des produits, vous pouvez vous reporter à un calendrier des fruits et légumes de saison comme celui de Claire-Sophie PISSENLIT.

Enfin, dernier indice : cherchez les “gueules cassées” des étals. Si les fruits et légumes sont moches, biscornus, irréguliers, c’est qu’ils n’ont pas ou peu subit de traitements et qu’ils n’ont pas passé le test du calibrage. Ce point est essentiel car cela signifie aussi que le/la producteur/trice n’est pas contraint•e de jeter la partie de sa production qui est non conforme aux standards esthétiques du marché. Non seulement vous participez à la juste rémunération de ce/cette producteur/trice, mais vous limitez également le gâchis alimentaire. Plutôt sympa, vous ne trouvez pas ?

Adresse de production vs adresse de transformation

Les astuces précédentes concernent avant tous les produits bruts tels que les fruits et légumes frais que l’on trouve sur les marchés ou dans les magasins de circuits courts. Pour les produits transformés, comme les jus, soupes, sauces, tartinades et tapenades, terrines, etc, il faut creuser encore un peu… C’est vrai que ce serait beaucoup plus simple si les mentions “artisanal”, “producteur”, “produit du terroir”, “local” n’étaient pas utilisées à tout va !

En fait, une partie des marques et distributeurs profitent du marketing, et de l’ambiguïté des visuels et des mots employés pour faire croire aux consommateurs que leurs produits sont artisanaux, alors qu’en fait… non ! Lorsqu’on ne regarde pas avec attention, on peut se laisser influencer par ces “informations trompeuses”, et se mordre les doigts une fois rentré à la maison… ou rester dans la plus totale ignorance ! Il y a peu, une collègue m’a appris que le miel que je lui avais rapporté de ma région natale était récolté en réalité en Espagne, alors que la marque était une société régionale, présentée au rayon “produits régionaux”… je vous laisse imaginer ma réaction…!

Alors, comment ne pas se faire avoir pour ce type de produits ? Prenez avant tout le temps de lire et d’analyser les étiquettes. Cherchez bien le lieu de production, et le lieu de transformation s’il y en a un. Généralement, plus le produit sera artisanal, plus l’étiquette sera simple à déchiffrer. C’est principalement ce qui permet de différencier un produit artisanal d’un produit industriel. Il faut ainsi davantage compter sur l’honnêteté et la transparence des artisans et producteurs qui mettent en avant l’origine de leurs matières premières plutôt que sur celles des industriels qui cherchent plutôt à ne pas la mentionner. Ces derniers ne sont en effet pas obligé de renseigner la provenance des ingrédients de leurs produits, sauf pour les produits “bruts” tels que les fruits et légumes, la viande et le miel. Concernant les certifications, on ne peut se fier qu’à la mention “Origine France” qui indique que la fabrication du produit est française, ainsi que l’origine des matières premières. Toutes les autres mentions, telles que “Élaboré”, “Transformé”, “Fabriqué”, “Produit en France” ne sont pas fiables (Source : UFC Que Choisir).

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Trouver les bonnes adresses

Le plus simple pour limiter au maximum ces pièges, c’est de bien choisir ses adresses. Vous l’aurez compris, les industriels et la grande distribution n’est pas des plus sincères envers les consommateurs, les différents scandales industriels le prouvent bien. Mais où aller si on ne va plus au super marché ? A-t-on autant le choix en ville qu’à la campagne ? Est-ce plus cher ? Je vous explique tout dans mon article “Où faire ses courses quand on veut manger local ?” !

Qu’est-ce qu’on retient ?

Vous l’aurez compris, achetez local n’est pas si compliqué, si on connait les pièges à éviter. Le tout est de bien se préparer aux embûches que l’on peut rencontrer, et de trouver ses bonnes adresses. Une fois se petite routine installée, la consommation locale n’a plus de secret pour nous !

Alors, quand est-ce que vous vous lancez ?

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2 commentaires

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